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Le Mont Outheran (1673m) est un petit sommet pas trop fréquenté, tout proche de Chambéry. L’itinéraire est facile jusqu’au col du Grapillon, et puis c’est une autre histoire lorsqu’il faut franchir le pas du Cuert, qui fait pourtant tout le charme de la randonnée. Grimpette ludique pour les uns, barre rocheuse insurmontable pour d’autres…
Départ: Les Bruyères au dessus du Désert d’Entremont.
Durée: une bonne demi journée.
Quand? je préfère la version ballade de printemps (en fait du mois de juin, en montagne les saisons sont un peu décalées). En plein été son charme vient de ce que la plus grande partie se déroule en forêt. En automne les vues sur la Chartreuse sont magnifiques. En hiver ce serait bien de laisser les animaux tranquilles, allez donc à la Pointe de la Cochette.
Carte: pour emporter: carte IGN 25000ème 3333OT, pour voir tout de suite sur Google Maps.
Difficultés: la principale est le pas du Cuert. Au sommet il faut de la vigilance pour ne pas perdre le sentier, même par beau temps. Le retour peut sembler long… mais il y aura bien quelqu’un pour aller chercher la voiture.
Ressources: le sommet n’est pas trop fréquenté, mais on trouve plein de reportages sur les blogs…
– Sentier nature
– Montagne à vaches
– Le blog de Manu
– Albert Gourru
– le chalet de l’Outheran peut servir de refuge, enfin, presque, disons d’abri. Je n’ai pas vérifié s’il était ouvert, ni son état.
– il y a aussi des voies d’escalade dans la face sud.
– enfin pour la géologie des lieux, rien de mieux que geol-alp
Photos prises le 11 juin 2014.
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Départ au niveau de la station du Désert d’Entremont, d’où l’on aperçoit la plus grande partie de l’itinéraire.
Direction col du Grapillon.
Le sentier monte le long d’une trouée dans la forêt. En hiver c’est la piste de ski.
Balisage jaune tout au long de la randonnée.
Le sentier sort de la forêt pour traverser une prairie…
…et on retrouve vite la forêt.
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La montée devient un peu plus rude. Grimpette vers le col du Grapillon.
Arrivée au col.
A gauche la Pointe de la Cochette. C’est un but de ballade très fréquenté, en été comme en hiver.
En face, après une légère redescente sur l’autre versant, il est possible de contourner le Mont Outheran et de rejoindre le col du Planet en faisant un grand tour dans la forêt.
Je prends le sentier de droite, en direction du Mont Outheran qui apparait entre les épicéas.
A peine sorti de la forêt, une fleur d’altitude, la gentiane bleue.
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Panneau danger. Il faut faire la pause maintenant et pas dans 10m…
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…parce que les choses sérieuses commencent!
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Le sentier est sympathique, mais il faut regarder où l’on met les pieds.
En dessous il y a une barre rocheuse.
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Gentianes, amélanchiers en fleurs, et le magnifique lys de Saint Bruno. Voila pourquoi j’aime venir à cet endroit au tout début de l’été.
Le sentier progresse maintenant sur une pente raide et herbeuse, entre les barres rocheuses. Si le sol est sec, s’il n’y a pas de neige, si l’on tient sur ses jambes, tout va bien…
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Bon là on ne peut plus vraiment parler de sentier. Il va falloir se servir des mains. Et pourtant il y a une marque jaune.
Ce n’est pas une erreur: le passage n’est pas si difficile. Si vous pouvez hisser vos genoux à hauteur de votre postérieur ça devrait le faire, les prises sont évidentes.
Si vous avez le vertige ça le fera pas, c’est sûr.
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Le sommet est proche.
Et voila, je peux contempler le Lac du Bourget au loin.
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Une croix, un mouton, et une impression de déjà vu! Mais où?
Quel est ce bonsaï?
Un épicea brouté par moutons et chamois. Il ne grandit pas, il devient de plus en plus touffu. Je crois qu’on appelle ce magnifique objet végétal un « épicea abrouti ». Pauvre petit arbre… mais tout le monde a le droit d’aimer les bourgeons de sapin, il parait que c’est bon pour la toux.
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Les marques jaunes sont très utiles. Elles sont nombreuses au début, et pour une fois je ne m’en plains pas car le sentier disparait parfois complètement dans les lapiaz. Je les suis attentivement.
Puis elles deviennent plus rares, mais il y a des cairns. Enfin bref, la navigation n’est pas évidente, même par beau temps.
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Arrivée au chalet de l’Outheran, tout au bout du plateau. La cabane ne paye pas de mine. Je ne sais pas si vous y passeriez une bonne nuit, mais elle peut au minimum être utile en cas d’orage. J’avoue que je n’ai pas visité.
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C’est ici que le sentier bifurque à droite, et immédiatement la descente commence.
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J’aperçois plusieurs scialets (gouffres) au fond desquels la neige se conserve comme dans une glacière.
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Le Granier apparaît dans une trouée.
De nouveau descente dans une falaise, en direction du Col du Mollard.
Mais c’est beaucoup plus facile.
Retour au point de départ, par le grand chemin jusqu’au Désert, puis par la route.
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L’itinéraire de la cheminée de Tencovaz est le plus direct pour faire l’ascension du Mont Granier (1933m). Il est peut-être même trop direct (il impose quelques pas d’escalade), mais il représente plus qu’un raccourci ou une manière de se faire les mollets: parce qu’il monte tout droit en passant dans la forêt, les éboulis et les rochers, il exprime parfaitement l’esprit du Granier, haute falaise dressée comme une proue à l’extrémité nord de la Chartreuse, beaucoup plus haute et plus redoutable que ses trop modestes 1933m ne sauraient le dire.
J’ai plein de bonnes raisons pour monter par là: pour éviter l’itinéraire classique et échapper à la foule; pour les passages de rocher et les sensations de vraie montagne (le Granier n’est pas une montagne à vaches!); pour aller voir sans musarder les animaux de la réserve, le lever ou le coucher de soleil, la vue sur la Chartreuse, les Bauges, les Belledonnes, le Mont Blanc, etc…
Durée: avec une bonne forme physique la montée est rapide, c’est parfait pour occuper une petite demi journée, une matinée ou une fin d’après midi. C’est aussi une belle rando de 860m de dénivelé, pour laquelle on peut prévoir une journée si l’on veut prendre son temps.
Quand? Plutôt pas sous un soleil d’été en plein après midi, pas non plus s’il y a de la neige: les pentes sont avalancheuses et le franchissement des barres rocheuses est problématique. Je préfère les soirs d’automne, pour profiter des derniers rayons du soleil.
Difficulté: outre le fait qu’elle est physique, la montée comporte plusieurs passages où il faut s’aider des mains. Il y a surtout un ressaut, de quelques mètres seulement, dans lequel il faut chercher la bonne prise, le bon appui, le bon mouvement. Ce peut être un plaisir, ou un obstacle insurmontable.
Départ: station du Granier, ou hameau de Tencovaz
Carte: pour emporter: carte IGN 25000ème, 3333OT. Pour se rendre compte immédiatement: carte Google Maps.
Ressources:
– webcam du Désert d’Entremont : on distingue le haut de l’itinéraire. C’est pratique pour voir s’il est en conditions en début de saison.
– sur sentier-nature.com une description du même itinéraire complétée d’une descente par la Balme à Colon.
– le Mont Granier sur wikipedia, et sa géologie sur Geol-alp
– tout ce qu’il faut savoir de la Réserve naturelle des hauts de Chartreuse
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Je suis parti de Tencovaz, puisque l’on va franchir les barres rocheuses du Granier par la « cheminée » du même nom… et puis c’est le moyen de commencer par un chemin qui traverse la forêt plutôt que par la piste de ski.
Arrivée sur la piste. Il faut la remonter jusqu’au sommet.
Heureusement, j’ai assez vite trouvé un sentier peu marqué (sur la droite de la piste en montant). Il fait de larges zig zags, c’est nettement plus facile que monter droit dans la pente.
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En cette saison (24 octobre) il ne reste plus beaucoup de fleurs. Pourtant voici quelques belles centaurées de montagne
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Arrivé tout en haut de la piste, il suffit de contourner la cabane de l’arrivée du téléski pour trouver le sentier qui pénètre dans la forêt.
Au début il est large, c’est un ancien chemin.
Lorsque le chemin se redresse puis revient vers la droite, il faut prendre sur la gauche un vieux sentier qui conduit jusqu’en haut de la forêt. (Aujourd’hui les feuilles d’automne avaient dissimulé le sentier, j’ai raté l’embranchement, le chemin a peu à peu disparu, et j’ai fini la montée au travers de la forêt. Pas grave, je n’ai pas perdu beaucoup de temps!)
Je me rappelais mal de mon précédent passage, et je me fiais à la carte IGN 25000ème qui montre un sentier rectiligne, montant droit dans la pente. Erreur!
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A l’orée de la forêt la vue est magnifique sur les sommets du Nord de la Chartreuse: Mont Joigny, Mont Pelat, Outheran, Montagne de l’Epine, Montagne du Chat
Le sentier escalade la pente herbeuse sans faire de détours. Il se dirige tout droit vers les rochers au travers des éboulis.
Je croise quelques chamois qui descendent du Granier, ils ont décidé de passer la nuit dans la forêt. Juste une pause pour regarder passer l’intrus, 3 ou 4 bonds, et ils ont disparu…
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Voici les barres rocheuses qu’il va falloir franchir. Le départ est situé tout à gauche, sous la falaise.
Le sentier monte entre les rochers, puis il revient à l’horizontale vers la droite.
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Passage au pied de la falaise.
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L’itinéraire slalome astucieusement entre les barres rocheuses. Il faut parfois s’aider des mains pour franchir un escarpement, mais pour l’instant rien que de très facile.
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Comment le sentier va-t-il franchir ces barres?
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Il a trouvé la faille, le point faible de la barre rocheuse… qui reste tout de même un peu problématique: il va falloir grimper. Ce n’est pas très haut, mais il n’y a ni câble ni échelon (c’est d’ailleurs une chance, pourvu que çà dure). Pas besoin d’être un vrai grimpeur, il faut regarder soigneusement où l’on pose les pieds et chercher ses prises. Si nécessaire prévoir de quoi sécuriser le passage d’un compagnon.
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Une fois le passage surmonté, je reviens vers la gauche pour franchir une dernière barre rocheuse. Elle est beaucoup plus facile, c’est une simple formalité.
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Je suis presque en haut, j’aperçois le plateau sommital.
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Et voilà. Il ne reste qu’à profiter du coucher de soleil sur la Chartreuse, à observer les brumes du soir qui envahissent lentement les vallées…
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…et à contempler le Mont Blanc au dessus des Bauges (pour mieux voir, cliquer, toujours cliquer).
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Je vais faire un tour jusqu’à l’extrémité du plateau, jusqu’à la croix qui domine l’abîme.
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Il est grand temps de redescendre. Sur le chemin du retour, je fais une belle rencontre. La réintroduction du bouquetin en Chartreuse est récente (2010, 2011) pourtant il a déjà parfaitement pris possession des lieux. Il est au beau milieu du sentier, et mon approche ne le dérange pas du tout: il ne s’enfuit pas, il ne bouge pas d’un pouce, je dois faire un détour.
Pour en savoir plus: Rapport de réintroduction du bouquetin des alpes dans la réserve naturelle des hauts de Chartreuse
Pour aller à la Croix du Nivolet (1547m) l’itinéraire le plus facile part des chalets du Sire. La ballade est sympa, elle fait partie de ces promenades que l’on refait souvent, seul pour s’aérer ou en groupe pour bavarder. Elle était déjà fréquentée au 19ème; c’était alors une manière de découvrir les charmes de la montagne. On peut la faire en toutes saisons, d’ailleurs le fléchage est en mode été/hiver, il indique à la fois l’horaire pour la marche à pied et pour les raquettes.
(cliquer sur les images pour les agrandir)
Départ: parking du Sire, non loin de la Féclaz.
Quand? à peu près quand vous voulez. Mais il y a du monde. Pour mieux profiter de la ballade on peut aller y voir le lever de soleil ou son coucher (en consulter les horaires), la mer de nuages lorsque la vallée est dans la grisaille (voir la webcam de la Féclaz) ou encore la première neige (avec de bonnes chaussures). Moyennant quoi il reste possible d’éprouver quelques sensations montagnardes, et même d’échapper à la foule.
Combien de temps prévoir? Un horaire fréquemment indiqué: 1h pour aller, autant pour revenir. Mais pour 3km et 140m de dénivelé, vous pouvez aussi bien aller 2 fois plus vite (mode marche rapide), ou 2 fois moins vite (mode nez au vent, photo et contemplation, c’est aussi une performance estimable!).
Carte sur GoogleMaps: tracé bleu
D’autres itinéraires conduisent à la Croix du Nivolet. Si l’on choisit Pragondran ou Lovettaz comme point de départ la ballade devient une vraie randonnée; plusieurs passages au travers de la falaise (le pas de l’Echelle, la Cheminée, le col de la Doriaz) permettent d’imaginer de nombreux circuits. Mon circuit préféré, le plus « alpin », part de Pragondran, monte au Nivolet par la cheminée, et redescend pas les échelles.
Photos prises le 25/9/13.
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Montée par un large chemin.
Toute la ballade est sous nos yeux: nous allons longer les crêtes, côté forêt.
Les chalets du Sire.
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Plusieurs sentiers venant de La Féclaz au travers de la forêt arrivent à ces chalets.
Encore quelques mètres d’une montée un peu rude et nous voila au dessus de la falaise, au point le plus haut de la ballade (déjà!).
Une dernière vue sur le lac et les pâturages avant de pénétrer dans la forêt.
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La suite n’est pas pour autant horizontale, c’est une succession de montées et de descentes.
L’essentiel de la ballade se fait en contrebas de la crête. Parfois un sentier part sur la droite et permet d’accéder à un point de vue.
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Aux 2/3 du parcours une descente un peu plus importante conduit vers une clairière où l’on rejoint le sentier qui monte des chalets de Glaise.
Peu après le « refuge du Nivolet » (plus moche qu’un garage mal entretenu), on accède par une volée d’escaliers à la fameuse croix du Nivolet, immense, métallique, brillante.
Ce n’est pas un sommet du bon goût, mais la vue est belle. Juste au dessous: les alpages du Nivolet.
Là bas les prairies du Sire et le lac du Bourget.
Le Margeriaz.
Tout est prévu pour éviter la chute: les falaises sont pourvues d’une très longue balustrade.
Et retour par le même chemin.
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Il y a bien des manières de monter au Granier. La Balme à Colon (ou Collomb) offre peut être le passage le plus esthétique vers le plateau sommital. Cet itinéraire ne présente aucun passage nécessitant de poser les mains sur le rocher, de s’accrocher à un câble ou à une rambarde. Pour autant il n’est pas vraiment facile.
Un circuit classique consiste à monter par le Pas des Barres, puis à redescendre par la Balme à Colon.
Durée: une journée, ou une grande demi-journée.
Quand? en saison évitez le samedi et le dimanche si vous le pouvez.
Difficulté: aucune lorsque le sentier est en bonnes conditions. La montée dans la forêt est raide. Le cheminement dans la falaise comporte quelques passages vertigineux et demande de la prudence. A éviter tant qu’il reste des plaques de neige.
Départ: la Plagne (en Chartreuse, c’est un petit hameau; n’allez pas confondre avec une trop grande station). Se garer avant le hameau.
Carte: pour emporter: carte IGN 25000ème, 3333OT. Pour se rendre compte immédiatement: carte Google Maps.
Ressources:
– voir Sentier-nature.com et Montagne à vache pour une description du circuit classique qui monte par le Pas des Barres et redescend par la Balme à Colon.
– musée de l’Ours des cavernes, à Entremont-le-Vieux (sa visite ajoutera du charme à cette randonnée).
– géologie du Granier sur Geol-alp
– tout ce qu’il faut savoir sur la Réserve naturelle des hauts de Chartreuse et sur les bouquetins du Granier.
Photos prises le 21/9/13.
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Départ de la Plagne.
Rapide traversée du village. Il faut un peu chercher pour trouver le départ du sentier.
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La montée débute au travers de prairies peu à peu recolonisées par les broussailles.
Puis le chemin pénètre dans la forêt, et laisse place à un large sentier qui monte d’abord en diagonale, devient de plus en plus raide et direct, et finit par monter simplement face à la pente. Pas facile lorsque la terre du sous bois est mouillée.
Sortie de la forêt. Le sentier monte toujours aussi raide au travers des éboulis; les pierres roulent sous le pied.
Arrivée sous la falaise, on se demande un instant où le sentier nous emmène. Surprise, il pénètre dans la grotte gigantesque. C’est magique, carrément romanesque (si si!)
C’est donc çà la Balme à Colon! C’est bien sûr: Balme, Barme, Baume = grotte.
C’est ici que les spéléologues Pierre Guichebaron et Marc Papet ont découvert en novembre 1988 un gisement de squelettes d’ours des cavernes. Le gisement a été fouillé durant 5 ans, les résultats de la recherche sont présentés au musée de l’Ours des cavernes.
La Balme à Colon est la porte d’entrée d’un réseau souterrain incroyablement vaste: les scientifiques parlent de « méga réseau ». Plus de 30km de galeries disposées sur plusieurs niveaux communiquant par des puits constituent un « réseau étagé », dont seuls les niveaux supérieurs sont hors d’eau. Il existe sous les hauts de Chartreuse plusieurs réseaux analogues (Dent de Crolles, Alpe) qui peuvent dépasser les 60km.
Le sentier ne fait qu’une brève incursion dans ce monde souterrain, mais quelle mise en scène!
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Dès sa sortie le sentier s’élève par un large tournant et gagne une large vire, juste au dessus de la grotte. La progression se poursuit entre 2 falaises, celle du dessus et celle du dessous. Aucune difficulté si le sentier est en bonnes conditions, mais quelques soucis de sécurité lorsque la neige s’attarde en début de saison.
Arrivée dans une combe qui monte vers le sommet. D’en bas on ne la soupçonne pas. Ce cheminement ne cesse de m’étonner: le sentier est presque partout large et confortable, mais il passe dans des endroits incroyables…
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Un groupe de bouquetins est sensible au charme et aux avantages de l’endroit. Ils ont trouvé un bon pâturage juste au dessus du sentier.
Je les observe longuement. Ils arborent toutes sortes de marques colorées, colliers et boucles d’oreilles, qui permettent de reconnaitre chaque individu. La femelle (une « étagne ») qui arbore un collier bleu et une boucle d’oreille jaune est sans doute Princesse. Elle a eu un petit l’an dernier, c’est sans doute l’un des jeunes (éterles ou éterlous) qui font partie du groupe. Il y a aussi un jeune de l’année (cabri) qui grimpe maladroitement sur les rochers sous le regard de sa mère.
Etagne![]() |
Cabri![]() |
Etagne: Princesse (?)![]() |
Eterlou![]() |
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En ce milieu de journée le calme de la combe ne peut durer très longtemps. Bien qu’ils ne soient pas très sauvages, ils sont tout de même effrayés par les passages de plus en plus nombreux. Ils s’échappent vers le haut, où se trouvent d’autres pâturages.
Je reprends la montée dans la combe qui s’élargit, mais qui est barrée par un dernier ressaut rocheux.
Le sentier cherche sur la gauche un débouché sur la crête. Après une nouvelle traversée un peu exposée au sommet d’un couloir, il débouche sur le plateau sommital.
Très vite le Mont Blanc apparait, droit devant.
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Le sentier redescend un peu,
et rejoint celui qui monte du Pas des Barres.
La suite est une ballade le long de la crête, en pente douce.
Du « raisin d’ours ». Je ne sais de quoi se nourrissait l’ours des cavernes, mais je suppose que les derniers ours de Chartreuse en faisaient leur dessert, il n’y a pas si longtemps.
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Arrivée à la Croix du Granier.
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Parfois je vais à la Dent du Chat par le Molard noir (1452m), en partant du relais TV. C’est trop court pour une vraie rando, mais c’est une belle ballade, surtout si l’on choisit bien son moment.
Durée: quelques heures, soit 30mn pour le Molard Noir, + encore 30mn pour la Dent du Chat d’après les indications + les pauses et le retour (beaucoup moins en mode marche rapide ou footing).
Quand? Quand on veut, sauf sous l’orage. La foule y va en milieu d’après midi: ne faites pas çà… si possible! Moi en tous cas je préfère en fin de journée ou le matin tôt. J’ai choisi le coucher du soleil, j’avais un instant libre ce soir. Vous allez voir, c’est autre chose…
Difficulté: Facile jusqu’au Molard Noir. Tout plat, mais avec un sentier plein de pierres. Donc en talons aiguilles ça le fera pas, en tongs c’est dommage pour les pieds, en mocassins c’est dommage pour les mocassins, en baskets ok.
Si vous allez plus loin que le Molard noir, les chaussures de montagne commenceront à ressembler à une bonne idée, et même à une très bonne idée certains jours… Il faudra aussi se poser la question de la sécurité pour les enfants.
Départ: relais de télévision de la Montagne du Chat (1500m). Si vous êtes super pressé: restez chez vous dernière épingle à cheveux avant le relais TDF. Si vous voulez faire une vraie rando, pas trop longue quand même: départ parking des Côtes (avant dernière épingle à cheveux). Une autre solution consiste à partir du Col du Chat, mais c’est une autre histoire.
Carte: pas indispensable si vous lisez les panneaux indicateurs. Utile si vous avez l’idée d’une variante, ou si vous êtes (très) distrait: carte IGN 25000ème, 3332OT (Chambéry). Pour se rendre compte immédiatement: carte GoogleMap
Photos prises le 24/9/13.
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J’aime bien ce relais TV bardé d’antennes, on dirait une fusée prête à décoller, tout droit sortie d’un album de Tintin et Milou.
Dès le parking, la vue est superbe. Une table d’orientation a été installée. Le Mont Blanc est juste en face. Certains jours on pourrait ne monter que pour çà.
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Départ de la ballade. Elle se déroule entièrement dans la forêt, mais jamais très loin de la crête.
Souvent un petit sentier s’échappe vers la gauche et conduit en quelques mètres vers un point de vue sur l’avant pays savoyard. Ici les lacs de Chevelu, au pied du col du Chat.
On arrive assez vite en vue du Molard noir.
Au sommet du Molard Noir, une autre table d’orientation.
Vue imprenable sur la Dent du Chat, qui se trouve en contrebas.
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La foule habituelle a déserté les lieux. Un chamois profite de cet instant de calme pour venir contempler le lac. C’est peut-être un lecteur de Lamartine:
« O temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours ! »
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Je poursuis en direction de la Dent du Chat.
Changement de rythme. Une descente raide, il faut regarder où on met les pieds.
Il y a des câbles pour bien se tenir, partout. Le sentier est un peu difficile, c’est vrai.
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Attention on vous dit que c’est encore plus difficile un peu plus loin.
Plus difficile je ne sais pas. C’est un nouveau sport qui est proposé. Pas de la marche, ni de la via ferrata. Un truc entre les 2, qu’on pourrait appeler rando ferrata. Si c’est trop dur, suffit d’attendre, il y aura un ascenseur un jour, c’est sûr.
Non, je plaisante. En attendant, faites gaffe! Posez pas le pied sur le rocher, vous pourriez l’abimer.
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La Dent du Chat n’est pas si pointue qu’elle en a l’air. Son sommet est un mini plateau, juste ce qu’il faut pour admirer la vue en toute tranquillité.
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Je ne suis pas seul. Un couple d’amoureux et un sportif fluorescent profitent de cet instant de sérénité.
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L’ombre de la Dent du Chat est projetée sur Aix les Bains.
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J’attends le coucher du soleil. Le Molard noir est de plus en plus sombre, comme la forêt qui couvre le flanc de la Montagne du Chat.
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Retour dans la pénombre. J’ai prévu une frontale pour marcher dans la forêt. Le chamois est toujours au Molard Noir, qui est maintenant vraiment noir. Il poursuit sans doute sa méditation.
« O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir ! »
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Le Granier par le Pas des Barres est une grande classique. Situé à la pointe nord de la Chartreuse, ce sommet domine vertigineusement la cluse de Chambéry et tout le Nord de la Chartreuse. Il fait face aux Bauges, et, un peu plus loin, au massif du Mont Blanc. La randonnée traverse des paysages variés: forêt, alpage, lapiaz du plateau du Granier. Elle se déroule dans une réserve naturelle qui peut réserver de belles rencontres si l’on choisit un moment pas trop fréquenté.
Durée: une journée.
Quand? en saison évitez le samedi et le dimanche si vous le pouvez.
Difficulté: le franchissement du Pas des Barres est le problème. Il ne faut pas être sensible au vertige. Il est aménagé, mais il ne suffit pas de savoir monter à une échelle pour le franchir.
Départ: la Plagne 1100m (c’est un hameau situé au dessus d’Epernay, en Chartreuse; n’allez pas confondre avec une trop grande station). Il est également possible de monter du côté Grésivaudan, par la porte de l’Alpette. Plusieurs départs sont possibles: Bellecombe à 716m ou Saint Marcel à 825m. Le dénivelé est plus important.
Carte: pour emporter: carte IGN 25000ème, 3333OT. Pour se rendre compte immédiatement: carte Google Maps.
Ressources:
– une description du même itinéraire complétée d’une descente par la Balme à Colon sur Sentier-nature.com et sur Montagne à vache
– sur le blog « Paysages de Savoie », une ballade sur le Plateau de l’Alpette au début de l’hiver.
– le Mont Granier sur wikipedia, et sa géologie sur Geol-alp
– tout ce qu’il faut savoir de la Réserve naturelle des hauts de Chartreuse
Photos prises le 21/9/13
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Arrivé à proximité du hameau de la Plagne, j’aperçois le col de l’Alpette, le premier objectif de la rando. Il est 8h30, ce n’est pas très matinal mais suffisant pour éviter la grande foule et se garer correctement au petit parking situé sous les premiers arbres de la forêt.
Du parking le plus simple consiste à suivre la piste qui s’engage dans la forêt. Le chemin qui traverse le hameau est plus direct, mais il m’oblige à redescendre un peu. Les 2 se rejoignent très vite de toutes façons.
La montée dans la forêt emprunte un large chemin, utilisé par les troupeaux qui gagnent l’Alpette. Il est vraiment raide.
On entre bientôt dans la Réserve Naturelle des Hauts de Chartreuse et on y restera durant toute la suite de la randonnée. Les chiens, même tenus en laisse sont interdits, ainsi que la cueillette de toutes espèces de plantes, ou presque. Curieusement la chasse n’est interdite que sur 30% de la superficie, et la cueillette de 2 plantes (vulnéraire des Chartreux et thé des Alpes) est autorisée. Étonnant n’est ce pas, au vu de l’exiguïté de la réserve? Certains autochtones conservent sans doute une mentalité de chasseurs cueilleurs, malgré le développement du tourisme. On espère ne pas les rencontrer.
Arrivée au Col de l’Alpette, à 1547m. 450 m de dénivelé ont été franchis, soit déjà plus de la moitié de ce qu’il faut gravir pour aller au sommet.
Fin de la forêt, arrivée sur le plateau, entrée de l’alpage. Ce brusque changement d’ambiance est bien exprimé dans une scène du roman « Le lac noir », publié en 1903 par Henri Bordeaux. Le personnage est monté de Bellecombe, par la porte de l’Alpette. « Je parvins à une gorge étroite creusée naturellement dans l’invincible muraille du Granier. Puis, le sentier qui la comble aboutit à une porte close, une porte grossière à clairevoie, faite de barreaux de bois inégaux et mal équarris.
– Comment! une porte?
– Une porte que mon guide poussa, et nous découvrîmes, après quelques pas, les pâturages de l’Alpette. L’Alpette est une vaste prairie enfermée dans un cirque de rochers; on n’y peut accéder que par cette gorge dont les bergers condamnent l’entrée à leur guise; ainsi leurs troupeaux ne peuvent plus sortir de la montagne. La garde en est si facile qu’un ou deux pâtres suffisent à cette tâche; ils vivent là hors du monde, pendant trois ou quatre mois de l’année. » (1)
110 ans plus tard, c’est toujours vrai. L’alpage reste un monde paisible et dépaysant, et c’est bien ce que viennent chercher les nombreux randonneurs qui montent ici, seuls ou en groupes, pour un pique nique ou une ballade sur le plateau.
La randonnée se poursuit par une marche agréable, au milieu des pelouses de l’alpage. Juste en face « …on aperçoit l’enchevêtrement infini des montagnes, et comme un roi qui dépasse sa Cour de toute la tête, le Mont-Blanc, orgueilleux et serein, dominant son massif qui lui-même domine les Alpes. »
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Le sentier reste horizontal, il longe les barres rocheuses qui forment le socle du Granier, jusqu’au niveau de 2 gros blocs probablement tombés de la falaise.
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A partir de cet endroit il entame une montée vers les rochers au travers d’une forêt clairsemée. Il est bien balisé.
J’arrive bientôt à une bifurcation. Tout change brusquement: « … le sentier aborde résolument la muraille du Granier, mord le roc, s’y incruste, y taille des marches d’escalier et grimpe ainsi presque à pic à la façon des chamois. Aujourd’hui une échelle de fer aide à gravir ce mauvais passage »
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Là non plus rien n’a vraiment changé, l’équipement du passage est resté le même. Pour qui prend plaisir à faire un peu de grimpette dans les rochers le passage est facile, c’est de la randonnée avec les mains. Il faut tout de même chercher un peu les prises, souvent polies par les passages répétés. Ce n’est pas du goût de tout le monde, il ne faut pas être sujet au vertige, assurer la sécurité d’un enfant demande un savoir faire qui ne s’improvise pas.
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Au dessus des barres on pénètre dans une forêt de pins.
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Nous voici sur le plateau du Granier « Des maigres sapins, agrippant la pierre on ne sait comment, les racines à demi-nues, nous ont donné l’exemple et se maintiennent en équilibre, puisant leur sève on ne sait où. »
« Nous ne rencontrerons plus maintenant que la pierre, quelques arbres hardis et débiles, et des touffes de rhododendrons qui, l’été, animent de leurs taches rouges ces lieux désolés. Nous ne montons plus guère. Le sommet est un immense plateau en pente douce qui fuit devant nous et brusquement nous oppose des aspérités. Je ne connais pas de paysage plus tragique. «
Moi je le trouve plutôt sympa ce paysage. Il est un peu sauvage, juste comme il faut. Il est désormais surtout fréquenté par les chamois et bouquetins. A l’époque dont parle H Bordeaux, il était sans doute pâturé par des troupeaux qui y accédaient par le pas de la Porte: quelques ruines, et un bassin situé en contrebas du sentier en témoignent. Il est très possible que la végétation soit devenue plus abondante.
Carline acaule![]() |
Gentiane champêtre![]() |
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Plus loin, je repère en passant l’embranchement avec le sentier qui vient de la Balme à Colon. C’est un itinéraire de descente possible. Il est signalé par un poteau indicateur classique, et aussi par un pétroglyphe amusant.
La progression sur le plateau est une longue promenade en pente douce. C’est l’avantage, mais aussi l’inconvénient de cet itinéraire. Aujourd’hui il fait beau et pas trop chaud, c’est agréable. Le sommet du Granier se rapproche lentement.
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Et me voici au sommet. Vue à 360°, sur toute la partie nord la Chartreuse.
La pointe de la Cochette et le Mont Outheran, au dessus du désert d’Entremont.
Au loin le massif des Bauges, au pied de la falaise, les abymes de Myans.
Et toujours, sa majesté le Mont-Blanc.
Pour le retour on a le choix entre redescendre par le même chemin, ou passer par la Balme à Colon.
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(1) Henry Bordeaux, Le Lac Noir (Feuilleton du Journal des débats, 6 octobre 1903)
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La Dent du Chat (1390m) domine le lac du Bourget: de son sommet on peut le contempler de la plus belle manière qui soit. On peut s’y rendre depuis le relais de télévision: c’est rapide. Trop rapide. Partir du Col du Chat permet de faire une vraie rando, facile d’accès depuis Aix les Bains, Chambéry, ou l’avant pays savoyard. Elle se déroule dans la profondeur de la forêt et se termine en beauté.
Durée: une demi-journée (temps de montée indiquée au col: 2h20)
Difficulté: l’altitude est faible mais le dénivelé pas négligeable (752m). Plusieurs passages exposés supposent un minimum de pratique de la montagne. Garantir la sécurité de jeunes enfants n’a rien d’évident. Ne pas être sujet au vertige est une condition indispensable. Vous voila prévenu: ce n’est pas une ballade (c’est ce qui fait l’intérêt de cet itinéraire).
Quand? la plus grande partie de la montée se fait à l’ombre, c’est une bonne idée pour une chaude journée. Un temps clair est indispensable pour profiter de la vue.
Carte: les indications sont abondantes le long de la montée. Je n’ai pas eu besoin de la carte IGN 25000ème – 33.32OT (Chambéry). Pour voir le tracé: carte GoogleMap.
Ressources:
– « Sentier-nature » est le site de référence: il offre une description réalisée en 2007 (avant l’installation des échelles!), et aussi d’autres itinéraires : une boucle par la Fontaine des Côtes (voir aussi ici); une montée peu connue par la Grotte Parin (et le couloir nord, avant son interdiction); un itinéraire depuis le Chevelu (lieu dit Sur la Balme, Hôtel de la Source).
– Via ferrata du Rocher de Cornillon: ici et là
– site d’escalade du Col du Chat
– dans les environs: Maison la Dent du Chat à Yenne
(Photos prises le 28/8/13. Le temps n’était pas franchement dégagé, l’ambiance n’en était que plus romantique.)
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Départ au parking bien aménagé du Col du Chat (638m). C’est aussi le camp de base des grimpeurs qui fréquentent la via ferrata ou le site d’escalade. Il y en a pour tous les goûts.
Montée à l’ombre dans la forêt de buis et de hêtres, dans le versant est de la Montagne du Chat. Pourquoi un chat? Il s’agit peut être simplement d’un chas, d’un passage, d’une trouée… le col du chas ne serait qu’un pléonasme. Ou plus prosaïquement encore du souvenir d’un dénommé Catus, propriétaire terrien des environs en une époque ancienne (1), qui aurait possédé quelques vastes domaines aux lieux-dit « Petit Caton » et « Grand Caton » au dessus du Bourget. Mais peut-être préférez vous les fables, voire les fariboles…
Il ne faut pas longtemps pour arriver à un beau point de vue.
Le sentier est très fréquenté jusqu’à la bifurcation qui va au Roc de Cornillon et à la via ferrata, beaucoup moins ensuite.
La montée est rude dans la belle hêtraie. Dans le sous-bois, il y a peu de points de repères pour évaluer sa progression.
Le marquage est très présent, mais assez fantaisiste: rouge-blanc (vestige du GR 9), blanc-jaune, vert-jaune, sans compter les marquages de parcelles forestière qui n’ont rien à voir…
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Arrivée au pied du Roc Blanc, un rocher caractéristique très visible depuis le lac. La montée est toujours aussi soutenue.
Pour profiter de la vue au sommet du Roc Blanc (1012m), il faut faire un détour d’une centaine de mètres. C’est parfait pour faire une pause. On est à peu près à mi-chemin du sommet.
La longue progression dans le sous bois reprend. Succession de montées raides et de petits cols le long de la crête boisée. Au Col de la Vacherie on rejoint un sentier qui monte directement du Chevelu.
Au pied du rocher de la Dent du Chat, déception. Un écriteau prévient que le couloir Nord qui permettait un accès direct au sommet est désormais interdit (depuis novembre 2012 semble-t-il: voir ici, dans les commentaires de l’article).
Il ne reste qu’une possibilité: contourner la Dent du Chat par le versant ouest. Ce cheminement est sans doute plus sûr, il n’en réserve pas moins quelques émotions.
Attention aux enfants, ce n’est pas vraiment un endroit pour eux. Où alors il faut assurer sérieusement.
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La pente, vertigineuse, dévale vers les lacs de Saint Jean de Chevelu.
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Une fois ce premier passage difficile franchi, changement d’ambiance. Les hêtres cèdent la place aux épicéas.
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Les pins s’accrochent au rocher. L’ambiance devient alpine. Il y a même une grande gentiane!
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Très vite se présente un nouveau passage avec câbles, encore plus sympathique, qui utilise une vire étroite passant sous la falaise. Il faut s’appliquer à mettre un pied devant l’autre, sans dévier.
Regard en arrière
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La suite est plus facile. A un petit col curieusement appelé « Sentier des 4 chemins » (1320m) on rejoint l’itinéraire fréquenté qui vient du relais de télévision en passant par le « Molard Noir« .
Il faut affronter de nouvelles mises en garde… De quoi prendre peur: décidément c’est l’aventure!
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Dernier couloir pour accéder au sommet. Des échelles, encore des échelles, on a mis le paquet côté sécurisation. Et même un peu plus…
On ne risque pas de se salir les mains, car on ne touche plus le rocher, on s’accroche aux montants. Un échelon après l’autre, on n’a pas non plus à chercher où poser le pied… c’est presque un nouveau sport que je découvre, quelque chose comme de la rando ferrata.
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Après quelques échelles quel plaisir de poser le pied sur un authentique sentier qui se faufile gentiment au milieu d’une belle végétation (amélanchiers, cytises, bourdaines), puis qui grimpe dans les rochers, droit vers la cime, le long de l’arête aérienne. Et l’on arrive sur le petit plateau rocheux qui forme le sommet.
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Voici la vue, voici le lac! L’endroit est spectaculaire. Ce jour là j’ai eu droit à la version romantique, nuées et contrastes.
Du côté ouest, l’avant pays savoyard dans la lumière du soir.
Du côté sud, la vaste croupe sombre de la Montagne du Chat. Le Mollard Noir mérite pour une fois son nom!
Loin au dessous, au bord du Lac du Bourget, les châteaux.
Michel de Montaigne revenant d’Italie par le Mont Cenis, ne pouvait rester insensible à un château nommé Bourdeau: « De là nous vînmes passer le Mont du Chat, haut, roide & pierreus mais nullemant dangereus ou mal-aisé, au pied duquel se sied un grand lac, & le long d’icelui un château nomé Bordeau, où se font des espées de grand bruit. » (2)
Au bout du lac, dans les marais, un autre château, plus ancien, celui de Thomas II. Lieu étrange pour un château médiéval, que l’on imagine plus volontiers au sommet d’un piton rocheux, comme il n’en manque pas en Savoie.
La brume qui déferle sur la crête se fait de plus en plus épaisse. Il est temps de redescendre.
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Retour par le même chemin.
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(1) Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, 2004. (Réédition d’un ouvrage publié en 1935). p. 296
(2) Michel de Montaigne, Voyage en Italie, ed. 1774 vol 2 p. 593 ( à l’époque il y avait une forge réputée au château; grand bruit = grande réputation)
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Parmi les nombreuses manières de monter à la Croix du Nivolet la montée par la cheminée est celle que je préfère, mais ce n’est pas la plus facile. Je pars de Pragondran et une fois arrivé en haut je redescends par le pas de l’Échelle. (D’autres itinéraires sont présentés sur l’article « Croix du Nivolet« )
Départ: Pragondran, tout près de Chambéry. Il y a même un bus (n° 19), mais il ne passe pas souvent, surtout en période de vacances – zut alors, et il n’y en a pas le dimanche – bon tant pis.
Quand? Tôt au printemps et tard en automne, quand les montagnes plus hautes sont impraticables. En plein été aussi: la montée se déroule entièrement en sous bois, à l’ombre. Pas lorsqu’il reste de la neige: les passages clef sont problématiques et les raquettes n’y changent rien.
Carte: pour emporter: IGN 25000ème – 33.32OT, et pour voir tout de suite: carte Google (tracé rouge)
Difficultés: il ne s’agit certes pas d’un itinéraire pour ballade tranquille en famille. Un minimum de pratique de la montagne est un préalable indispensable. Ne pas être sujet au vertige est une autre condition. Pour le reste c’est vous qui voyez, les photos sont là pour çà. Il est préférable de monter par la cheminée: ce passage est nettement plus facile à la montée qu’à la descente et le couloir débouche près du sommet ce qui ménage une sorte d’effet de surprise.
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Départ au joli village de Pragondran, au bout de la route, par un sympathique chemin dans les prés, très agréable au printemps.
Puis le chemin monte au travers des bois. Le grand nombre de clairières laisse deviner qu’il s’agit d’anciens pâturages envahis par la végétation.
Il pénètre bientôt sous l’ombre des sapins. Des chemins partent sur la gauche ou la droite. Il faut être attentif aux indications, en particulier au niveau des prés de Monbasin. On se trouve bientôt sur un sentier, joyeusement peinturluré de jaune et de rouge jusqu’à la crête du Nivolet.
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Le sentier monte bien, les résineux laissent place à une forêt de hêtres, très claire en ce début de printemps, plus ombragée en été. La variété de la végétation est l’un des charmes de la randonnée.
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Le sentier est de plus en plus raide. Il se faufile au travers de barres rocheuses tout en restant très praticable. Belles vues sur le lac du Bourget, plus rares lorsque toutes les feuilles ont poussé.
Et j’arrive à l’alpage, aux « grands prés », ou du moins ce qu’il en reste, car il est progressivement envahi par la végétation. Il faut sauver cet alpage, le seul qui soit visible depuis le cœur de Chambéry. Situation d’urgence environnementale! Coupez moi quelques broussailles!
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Belle vue sur la chaine des Belledonnes, dont les sommets restent enneigés tard dans la saison.
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Et on reprend la montée. Le sentier coupe à angle droit celui qui vient des chalets du Nivolet et qui se dirige vers le Sire (encore un itinéraire possible), il monte droit dans la pente au travers des buissons qui ont envahi l'(ancien) alpage, traverse bientôt une sapinière. Par endroit il est à peine marqué, mais il est bien là.
Très vite on arrive au pied du passage appelé « la cheminée« . En cette saison (29/4/12) il reste une plaque de neige (névé serait trop dire).
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Et il faut grimper. Ce n’est plus vraiment ce que l’on peut appeler un sentier.
Il faut se servir des mains, et de préférence bien regarder où l’on pose les pieds. Lorsque je suis passé il restait un peu de neige fondante, suffisamment peu pour ne pas gêner ma progression.
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A mi pente dans la cheminée, un replat offre une belle vue sur le lac du Bourget.
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Encore un effort, on retrouve un sentier, l’ambiance est vraiment alpine. Profitons en, le sommet est proche.
Nous voici bientôt sur la crête, sur le grand chemin qui vient du Sire, en compagnie de nombreux promeneurs. Encore quelques centaines de mètres et l’on est au pied de la fameuse croix, magnifique monument, pas vraiment discret, sans élégance. Un truc imposant, solide et massif, visible (il est fait pour çà), tout en métal brillant sous le soleil.
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Du haut de ses 1547m le Nivolet domine le couloir que l’on vient de remonter, la fameuse cheminée. Le sentier est bien visible (cliquer sur l’image pour mieux le voir).
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De l’autre côté, vue panoramique sur les Alpes, de Grenoble au Mont Blanc en passant par la chaine des Belledonnes et le Beaufortain.
Pour le retour c’est de ce côté là. Au départ il y a des sentiers un peu partout dans la forêt de petits hêtres qui survivent sur cette crête balayée par les vents. Je cherche un peu et puis j’arrive sur un sentier un peu mieux tracé, c’est sûrement le bon. Je ne le suivrai pas longtemps.
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Voici déjà le départ du pas de l’échelle, qui permet de rejoindre l’alpage des chalets du Nivolet.
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Super bien équipé. Une mini via ferrata.
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Un second passage. L’équipement est plus ancien. Voilà pourquoi l’endroit est appelé le Pas de l’Échelle.
Un peu plus loin, de longs câbles fixés le long du sentier servent de main courante. Une vue d’ensemble du passage:
On traverse rapidement une forêt de hêtres avant de retrouver l’alpage du Nivolet. De ce côté il semble un peu mieux préservé (voir quelques belles photos sur « Paysages de Savoie« ). Ne pas descendre en direction de Lovettaz, tirer vers la droite pour revenir au pied de la croix.
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Les premières gentianes de la saison. Décoration d’un vrai alpage.
La descente se poursuit par l’itinéraire de montée. Elle est rapide.
Le Mont Granier (1933m) n’est pas très haut, mais il a tout d’une grande montagne. Situé à la pointe Nord du massif de la Chartreuse, il est visible de loin lorsque l’on descend la Combe de Savoie. C’est le plus haut sommet de la cluse de Chambéry qu’il domine de toute la hauteur de son immense falaise.
Cette montagne doit à l’histoire, naturelle et culturelle, une grande partie de sa réputation et de son charme.
Quelques épisodes marquants de l’histoire du Granier:
– Éboulement (il y a 800 ans)
– Géologie, ours des cavernes (il y a 30 000 ans)
– Faune et réserve naturelle
Principaux itinéraires de montée:
– Pas des Barres (Sud Est)
– Balme à Colon (Ouest)
– Cheminée de Tencovaz (Ouest)
– Pas de la Porte (Nord Est)
– Pas de Bellecombe (Est)
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Sur les vieux chemins qui franchissent la montagne de l’Épine, cette petite randonnée en forêt nous emmène à la rencontre d’une grande histoire. On monte par la voie sarde du XVIIIème siècle, on franchit le col du Crucifix, on croise les pas de François 1er, et on revient par l’antique voie romaine qui passe au col Saint Michel. C’est une remontée dans le temps.
Il est difficile d’imaginer de nos jours ce que pouvait représenter le franchissement du col Saint Michel pour le voyageur venant de Lyon ou de Paris, de Lugdunum ou de Lutèce. Il affrontait ici ses premières montagnes, il abordait les Alpes. Ce n’était bien sûr que le début des ennuis pour celui qui continuait vers l’Italie, vers Rome. Le col est à 903m d’altitude, il y aurait bien pire un peu plus loin.
Cette première difficulté n’était pourtant pas négligeable. La montagne de l’Épine et la montagne du Chat forment une barrière géologique assez forte pour avoir durant des siècles séparé 2 états, la Savoie et la France. Les points les plus bas de cet alignement montagneux sont précisément les 2 cols de la randonnée.
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Bon, c’est bien beau tout çà, mais si on revenait à la randonnée?
Départ à Saint Sulpice, parking en bas du village, ou à côté de l’Église.
Durée: une courte demi-journée, quelques heures si on ne traine pas.
Quand? A faire tout le temps, au printemps lorsque les montagnes plus hautes sont encore enneigées, en été pour profiter de la fraicheur du sous bois ou tard dans la saison pour admirer les couleurs de l’automne.
Difficulté: facile, super bien balisé. En principe je n’aime pas trop la prolifération des marquages mais nous sommes ici sur de grands chemins, il n’y a rien de déplacé à vouloir guider le voyageur, fut-il voyageur d’un jour.
Carte: le balisage est impeccable, mais une carte ne peut pas faire de mal. Pour emporter: IGN 25000ème, “Massif de la Chartreuse Nord” 3333OT. Pour se rendre compte immédiatement: carte GoogleMap
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Le chemin monte doucement dans les prairies au dessus de Saint Sulpice.
Tout au long de l’itinéraire le promeneur est bien guidé: balises, panneaux indicateurs avec horaires aux carrefours, et explications. On apprend ainsi qu’au XVIIème siècle, le chemin du col Saint Michel était devenu difficilement praticable faute d’entretien, ce dont les populations se plaignaient : « En 1735, la Maison de Savoie répond favorablement à leur demande, et envoie un ingénieur nommé Garella. Après étude de la situation, il choisit d’aménager un nouveau passage par le col du Crucifix. …la nouvelle voie fut construite avec une pente régulière et plusieurs lacets. Elle nécessita de nombreux murs de soutènement et fut entièrement pavée. Les travaux s’étalèrent sur 77 ans pour se terminer en 1812.«
La montée va donc se dérouler sur une route qui a plus de 2 siècles. Soigneusement pavée, elle a conservé l’apparence d’une grande route d’autrefois. C’était du solide…
…mais le mur de soutènement ne s’entretient pas tout seul.
Sous les feuilles mortes et l’humus on retrouve tout ce qui fait la différence entre une route moderne et un chemin de campagne: évacuation des eaux en pierres taillées, bordures rectilignes, parements taillés dans des blocs massifs, courbes régulières…
…mais il y a longtemps qu’aucun cantonnier n’est passé par là.
Arrivée au Col du crucifix, 915m.
Le col est un carrefour. De là il est possible de rejoindre le Col Saint Michel directement par les crêtes (le panneau indicateur annonce 20 minutes). C’est une solution rapide et qui offre l’avantage de passer par un beau point de vue sur le lac d’Aiguebelette. Je préfère aller voir la grotte François 1er, ce n’est pas un grand détour.
Donc je descends sur l’autre versant de la Montagne de l’Épine par l’ancienne route. Assez vite je quitte le grand chemin, je prends à gauche un sentier d’apparence plus modeste, presque horizontal.
Le sentier est magnifique. Par endroit le rocher a été taillé; il y a même des marches. Quel luxe! Un peu plus loin je comprendrai que c’est l’ancienne voie romaine. Je l’imaginais beaucoup plus large…
Elle passe juste au dessous d’une série de grottes, dont l’une est assez vaste.
L’histoire raconte qu’au début du XVIème siècle, François 1er (fils de Louise de Savoie) a emprunté le col Saint Michel pour venir vénérer le Saint-Suaire à Chambéry. A son retour, surpris par un orage, il se réfugia dans la grotte qui porte aujourd’hui son nom.
Le chemin arrive au niveau du sentier de Beauregard et la montée devient un peu plus forte. Il me semble qu’il est formé de marches taillées, pas très hautes, qui se succèdent régulièrement. C’est parfait pour le piéton, possible pour un cheval, mais comment faire passer un chariot sur une telle route?
Très vite j’arrive à un col à peine marqué. Le chemin devient presque horizontal, il s’engage dans une gorge. Il est surplombé par des falaises à droite, bordé par un ravin peu profond à gauche… c’est un endroit parfait pour une attaque de brigands. Ou plutôt c’était: voici un témoignage du seigneur de Villamont qui date de 1588 : « …je montai la roide montagne ďAiguebelette qui dure une heure de hauteur et davantage de descente, étant toute remplie de bois taillis, repaire et tanière de larrons: toutefois le chemin y est assuré à raison de la bonne garde qu’on y fait. Se trouvent dans ces bois plusieurs ours et autres bêtes sauvages, lesquelles en certain temps sont dangereuses à rencontrer » (1)
Encore quelques centaines de mètres et j’arrive à une clairière exigüe. Enfin un peu de ciel et de soleil devait se dire le voyageur. C’est le col Saint Michel (903m); il était nommé Monjoux dans l’antiquité (en référence à Jupiter), il y avait un temple et surtout une mansio, un gite d’étape.
Puis il fut christianisé. Les vestiges de plusieurs édifices témoignent de cette époque: une chapelle placée sous la protection de Saint Michel, un prieuré tenu par quelques moines pour accueillir les voyageurs et le réconforter. Il n’en reste que des amas de pierres dans lesquels il est difficile de retrouver les bâtiments.
La descente commence. Je retrouve un chemin étroit, mais plus raide et toujours très soigné. Toujours notre voie romaine. De nouveau des marches, un vrai escalier cette fois ci. Si elle a conservé son aspect d’origine il est certain que les chariots et autres voitures attelées ne pouvaient passer.
Il est décidément difficile de penser que tout le trafic commercial entre Lyon ou Vienne et Rome passait par là. Les sources antiques, et en particulier la célèbre table de Peutinger (voir la section Augustum – Lemincum) indiquent pourtant la présence d’une voie importante qui part de Vienne, passe à Augustum (Aoste) et abouti à Lemincum (Chambéry) avant de poursuivre vers Milan. Mais il y a des incertitudes sur son tracé exact (3)(4). Les historiens supposent qu’il y avait plusieurs itinéraires possibles, le passage par le col Saint Michel étant le plus direct. J’imagine qu’il était destiné à tous ceux qui voyageaient léger et voulaient couper au plus court, les piétons, les colporteurs éventuellement accompagnés d’ânes ou de mulets, les cavaliers peut-être.
Le récit de l’Anglais Coryate est tardif (1608), mais il aide à comprendre comment le col était utilisé. Il relate: « Je fis l’ascension à pied et je donnai mon cheval à un autre pour le monter à ma place, car je pensai qu’il était plus dangereux d’aller à cheval qu’à pied, bien que tous mes compagnons fussent à cheval. Mais alors il m’arriva une mésaventure. De pauvres diables, qui gagnent leur vie principalement en portant dans des chaises à porteurs les gens du sommet de la montagne jusqu’à Chambéry, firent un marché avec quelques personnes de ma compagnie pour les descendre dans des chaises, une fois qu’ils seraient arrivés au sommet de la montagne, si bien que je les accompagnai jusqu’au sommet. Mais eux, désirant m’extorquer quelque argent, me firent faire l’ascension d’un tel pas que, malgré mes efforts pour les suivre, je ne pus y réussir. La raison pour laquelle ils marchaient si vite était leur espoir de m’obliger
à me faire porter en chaise jusqu’au sommet plutôt que de les perdre et de perdre mon chemin, qu’il est presque impossible à un étranger de trouver seul, par lui-même, à cause des tournants et des innombrables détours de la route, plantée de chaque côté d’une infinité d’arbres; si bien que me trouvant si faible que je ne pouvais les suivre plus longtemps quand même mon cœur se serait brisé de fatigue, je fis marché, moyennant un quart d’écu, pour être porté au sommet de la montagne, qui était au moins à 1/2 mille de l’endroit où je montai en chaise. Voici leur manière de me porter: ils mirent deux barres minces dans des anneaux de bois placés aux quatre coins de la chaise et ils m’installèrent sur leurs épaules ainsi dans une chaise, l’un devant, l’autre derrière. » (1)
A l’époque romaine j’imagine que ce n’était pas très différent.
Plus bas il reste peu de traces de la voie romaine, sinon peut-être des amoncellements de rocher le long du sentier. J’ai cru comprendre qu’elle avait servi de carrière.
Feuilles de lys martagon, au beau milieu du sentier. Il me faudra revenir.
Références
(1) Bruchet, Max. La Savoie d’après les anciens voyageurs. Annecy, Hérisson frères, 1908. Voir p. 155 (seigneur de Villamont) et p. 165 (Coryate). Consultable sur Gallica
(2) Dagenais Pierre. Deuxième partie : L’homme et son oeuvre. In: Revue de géographie alpine. 1939, Tome 27 N°4. pp. 731-860 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1939_num_27_4_4247 Consulté le 05 juin 2012. Voir p. xxx
(3) Bertrandy, François. La Savoie à l’époque romaine, consulté le 3/6/2012 sur le site http://www.sabaudia.org
(4) Bertrandy, François. Les stations routières dans la cité de Vienne : l’exemple d’Etanna et de Labisco. In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 38-39, 2005. pp. 27-36. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_2005_num_38_1_1147